Ce que je vous présente aujourd’hui est un travail qui constitue le premier volet d’un projet à long-terme, intitulé Refuges.
La thématique est la reconstruction, plus précisément ce qui pousse les humains à continuer quand la vie s’écroule.
Prendre des photos est avant tout pour moi un moyen d’accéder à l’intimité et au quotidien de ces jeunes. Je m’éloigne volontairement de la forme photojournalistique pour aller vers quelque chose que j’espère plus poétique.
Je vous présente ici la première série réalisée, sur Adèle.
C’est une adolescente de 16 ans que j’ai rencontrée par hasard à Brest. Elle est émancipée, ce qui signifie qu’elle est son propre responsable légal. Elle a vécu en foyer, suivi d’épisodes à la rue pendant un an. Pendant cette période, elle a été toxicomane, dépendante à l'héroïne, puis à l’alcool. Grâce à la décision du juge, elle peut depuis quelques mois vivre dans un appartement près du centre de Brest. Je l'ai rencontrée alors qu’elle venait d’avoir son appartement. Cette décision du juge est un tournant dans sa vie. Elle tente d’y voir plus clair, de se reconstruire pas à pas. Elle s’est sevrée.
À travers de cette première série, je voulais raconter les petits et les grands combats d’une vie d’adolescente, pour trouver un peu de paix et de lumière. Tenter de saisir des choses aussi banales qu’importantes, comme l’amour, grandir, essayer d’être heureux et libres. De trouver un refuge, et les refuges sont parfois des amoureux pour Adèle.
J’aimerais constituer une série de trois chapitres au total, avec trois jeunes aux parcours et aux histoires très différentes. Chaque chapitre est une porte dans un nouvel univers.
Les refuges d'Adèle : premier chapitre
Adèle, deuxième partie
Adèle est partie en voyage, elle voulait voir du pays. Elle a rencontré Gaël en faisant du stop, et maintenant ils voyagent ensemble dans l'Ariège. Ils vivent dans une cabane avec des anglais et des écossais. Elle dit maintenant c’est l’apaisement-qu’elle prend la vie comme elle vient, on verra bien ce qu’elle offre la vie et puis voilà.
Elle a adopté un chaton de voyage, qui s’appelle Marcel, Marcel c’est plutôt un contemplatif. Elle dit aussi que se raser la tête c’est pour tuer l’égo, ne plus essayer de séduire pour de mauvaises raisons.
Elle essaye de moins fumer, moins boire, des fois elle y arrive, des fois moins. Elle ne sait pas quand elle va revenir à Brest. “Ça se trouve demain ça se trouve jamais”
Elle a adopté un chaton de voyage, qui s’appelle Marcel, Marcel c’est plutôt un contemplatif. Elle dit aussi que se raser la tête c’est pour tuer l’égo, ne plus essayer de séduire pour de mauvaises raisons.
Elle essaye de moins fumer, moins boire, des fois elle y arrive, des fois moins. Elle ne sait pas quand elle va revenir à Brest. “Ça se trouve demain ça se trouve jamais”
